It’s time

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Winter is starting slow like decay on a stray alley cat – wrong place wrong time

Waiting to devour those who dare escape its embrace but to embrace it is to acknowledge that its power is real.

That it does indeed take the weak and possess them so that they don’t move anymore – frozen.

Or maybe it’s just that the moon’s howl is silent – deafening even the strongest of us.

We would be foolish not to heed its call – for it is telling us that it’s time.

3 ans et écriture journalière

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Bonjour, bonsoir, bon matin pis toute,

Ça fait 3 ans jour pour jour aujourd’hui que j’ai abandonné mon.. deuxième? blogue pour en entamer un d’écriture journalière. (dailyvomit.wordpress.com)

Bref, je participe à un projet d’écriture journalière durant tout le mois de février, ça s’appelle “Couch to 5K” et c’est organisé par le fameux site web WritersHQ géré par deux personnes hautement sympathiques.

So, today, I’ve written my first day. It was only 10 minutes, but it helped me realise just how many more words I have to write in order to have my whole book. For now, it is resembling a jigsaw, and its plot has quite several holes. Holes I intend to patch, of course. But that’s what writing is about: writing and writing and then, fixing things. That’s why it’s called draft zero. Not even one, but zero. I refuse to think about how many more I need. For now, it is the best part: the writing and the imagining and the feeling of the words, of the sentence that leads to scenes and then, chapters, etc…

I wish I could share this one, believe me. Next time, I’ll try my hand at my elevator pitch, see if any reader out there would be interested.

Until then, cheers.

– hW

(P.S. https://writershq.co.uk/the-writers-hq-couch-to-5k-words-new-year-butt-kick/ )

2019

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“The future is already here – it’s just not evenly distributed.”

– William Gibson

Traduction libre: « Nous sommes déjà dans le futur. Il est juste inégalement réparti. »

Bienvenue à cette nouvelle année. Qu’elle soit enrichissante, bienveillante et surtout, qu’elle apporte son lot de défis nous permettant de grandir davantage. À vous tous, je souhaite santé, bonheur et surtout, beaucoup d’inspiration.

Les abîmes

Si les abîmes n’étaient pas cruels, ils ne ressentiraient pas le besoin de manger tout cru le coeur encore chaud de celle qui tente encore de les comprendre. Ils se laisseraient apprivoiser gentiment, nourriture à la clé, petits mots doux susurrés alors que l’on y laisse tomber les morceaux de ceux qui méritent le plus d’y crever. De faire prélever les sections les plus ignobles de l’humanité. Par hasard des personnes à l’identité déterminées par leur surplus d’ego et de fierté leur déformant la vision. Toujours de ceux-là qui ne réfléchissent pas et dont tout importe moins que leur succès. Les abîmes se régaleraient et moi je me sentirais un peu mieux. Soulagée.

L’équilibre serait ainsi peut être restauré. La paix connaîtrait peut-être alors une croissance sans égal.

Si les abîmes n’étaient pas abjects, ils comprendraient que parfois on a seulement un peu envie d’y tremper le pied. Juste pour se sentir vivre, alors que la réalité des choses telles qu’elles sont dans le monde nous fait tourner le cerveau à l’envers. Une pause est toujours la bienvenue.

Si les abîmes n’étaient pas misanthropes, ils laisseraient parfois quelqu’un s’y glisser, juste pour quelques heures, le temps de se refaire une idée de ce que c’est, de repartir à zéro. Comme ça on éviterait peut-être d’avoir envie de mourir.

Si la vie était bien faite

si la vie était bien faite
on n’aurait pas besoin
de ramasser les p’tits bouts de ceux qu’on aime

éparpillés par des années
d’abus et de traumatismes

on n’aurait pas besoin de récolter au creux de
nos paumes déchirées
les larmes de sang et les cris pétrifiés
les sourires décentrés
les yeux fermés brûlants
les orbites humides

on n’aurait pas besoin d’endosser notre uniforme
et de s’armer
pour s’assurer qu’ils ne tombent pas
encore plus creux
dans l’abîme de leurs souvenirs

on aurait pas la poitrine déchirée
à force de s’imaginer le pire

on n’aurait pas
le réflexe
de ressentir le pire

poing serré au creux d’une poitrine

exsangue