le désastre
des jours communs
évité
#Napomo #instantpoetree
03 Wednesday Apr 2019
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inle désastre
des jours communs
évité
#Napomo #instantpoetree
29 Thursday Nov 2018
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inSi les abîmes n’étaient pas cruels, ils ne ressentiraient pas le besoin de manger tout cru le coeur encore chaud de celle qui tente encore de les comprendre. Ils se laisseraient apprivoiser gentiment, nourriture à la clé, petits mots doux susurrés alors que l’on y laisse tomber les morceaux de ceux qui méritent le plus d’y crever. De faire prélever les sections les plus ignobles de l’humanité. Par hasard des personnes à l’identité déterminées par leur surplus d’ego et de fierté leur déformant la vision. Toujours de ceux-là qui ne réfléchissent pas et dont tout importe moins que leur succès. Les abîmes se régaleraient et moi je me sentirais un peu mieux. Soulagée.
L’équilibre serait ainsi peut être restauré. La paix connaîtrait peut-être alors une croissance sans égal.
Si les abîmes n’étaient pas abjects, ils comprendraient que parfois on a seulement un peu envie d’y tremper le pied. Juste pour se sentir vivre, alors que la réalité des choses telles qu’elles sont dans le monde nous fait tourner le cerveau à l’envers. Une pause est toujours la bienvenue.
Si les abîmes n’étaient pas misanthropes, ils laisseraient parfois quelqu’un s’y glisser, juste pour quelques heures, le temps de se refaire une idée de ce que c’est, de repartir à zéro. Comme ça on éviterait peut-être d’avoir envie de mourir.
29 Thursday Nov 2018
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insi la vie était bien faite
on n’aurait pas besoin
de ramasser les p’tits bouts de ceux qu’on aime
éparpillés par des années
d’abus et de traumatismes
on n’aurait pas besoin de récolter au creux de
nos paumes déchirées
les larmes de sang et les cris pétrifiés
les sourires décentrés
les yeux fermés brûlants
les orbites humides
on n’aurait pas besoin d’endosser notre uniforme
et de s’armer
pour s’assurer qu’ils ne tombent pas
encore plus creux
dans l’abîme de leurs souvenirs
on aurait pas la poitrine déchirée
à force de s’imaginer le pire
on n’aurait pas
le réflexe
de ressentir le pire
poing serré au creux d’une poitrine
exsangue
31 Tuesday Oct 2017
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inPeople who read my blog, please be advised that I am attempting doing NaNoWriMo this November, starting tomorrow.
It’s my first time, and so I feel anxious yet nervous to start it. I will work on my novel, you know the one, about Cassius & the theme of immortality. I will actually do a rework. My goal is only 25 K, because I work full-time and I have martial arts classed 2 or 3 times a week (plus my dog, you know). So I think that 865+ words per day is a good enough goal. The point of NaNoWriMo, as you may know, is to just write. No time for fine-tuning this action scene or that particular description. You just go.
If you want to follow my work, I’m also Hackworksubleis on NaNoWriMo.org
Don’t worry.. I don’t plan on abandoning this blog anytime soon. I just wish that I didn’t require 8 hours of sleep a night!
Happy Halloween!
– hW
14 Thursday Sep 2017
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..sont celles que l’on n’écrira jamais.”
Il n’appartient qu’à nous de les amorcer. De faire apparaître, petit à petit, des bouts d’os, puis de ligaments, de tendons, de vaisseaux sanguins, de muscles, de couches de peau, de graisse… D’habiller notre créature ainsi bâtie, même si elle est un peu bancale et qu’elle est disproportionnée, puis de lui donner un but, une motivation, une histoire, des souvenirs, et de la libérer dans la nature de notre univers.
C’est tout cela: instiguer un univers qui nous reflète, laisser libre cours à son imagination, à son arrogance (si l’on désire), à tous les démons que nous dissimulons, car l’on est un peu (trop) peureux de les afficher au vu et au su de tous. Qui aime se faire juger?
Pas moi, en tout cas.
Psst! En attendant, il ne reste que 11 jours à mon défi d’écriture (en collaboration avec une amie de l’université), si ça te tente de me lire, c’est par ici.
10 Friday Mar 2017
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Voici la micronouvelle de 30 mots que je devais envoyer à la revue littéraire de l’Université de Montréal, Le Pied. Je ne l’ai pas fait parce que je suis pas à mon affaire, comme d’habitude.
La réunion était terminée. Jane pinça d’un soupir tremblant son jeton entre ses doigts. Le seuil du salon franchi, son pied frappa les bouteilles vides qui jonchaient le sol.
09 Saturday Jul 2016
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a poem a day keeps the doctor away.
04 Monday Jul 2016
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inBien avant de s’enfermer ici, elle a marché dans des forêts odorantes, dans des villes fiévreuses. Elle a flâné longuement dans de grands jardins, dans des musées. Elle s’en est régalée jusqu’à plus soif. Mais la soif est revenue peu après, immanquablement, pire encore, comme une déchirure dans sa gorge, des dunes mouvantes en plein larynx.
Une crampe au plexus solaire.
— Aude, « Éclats de lieux »
04 Thursday Feb 2016
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inPrompt : heating (échauffement)
The loss of something as profound as oneself is so traumatizing that the memory has no choice but to forget about it. The event in itself. Completely. But what if you just woke up one day, and had no memory of your previous being? That everything around you was utterly alien to you? What would you do? Would you try as hard as you could, with every fibre of your being, to trace back the steps that lead into your existence? Or would you reinvent yourself as you imagined yourself to be, without, of course, being fully self-aware of wanting that in the first place?
30 Saturday Jan 2016
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Thème: le double (double)
Ça fait une semaine que je n’ai rien écrit. Cette histoire me glisse entre les doigts. Tout file, comme les grains de sable imaginaires au bout des doigts. J’aimerais tant que tu puisses te mettre à ma place, ou même juste t’imaginer ce que ça pouvait être d’avoir tant d’aspirations et d’idées, mais de ne pas être en mesure de les mettre en branle. Parce que la peur, la foutue peur y est pour quelque chose. Cette impression constante d’être dans un horrible cours d’eau nauséabond et de tenter par tous les moyens de gagner la rive avant que la saleté me gangrène. Qu’elle m’absorbe toute entière. D’y laisser ma peau tout en y ressortant ravagée de trous pestilentiels. L’impression de posséder tout, mais de ne rien être en mesure de transformer. L’inéluctable défaite d’un Moi trop tourmenté, souvent malmené.