Les nerfs s’échauffent contre le mur
Les pensées, brûlantes, s’écoulent comme de la fièvre
Je tente de renouer avec une muse un peu trop absente
C’est qu’elle est dure à dénicher, la coquine
Elle qui s’est lancée dans un des recoins de l’appartement
Trop encombrés des fragments du passé
(qu’il faudrait peut-être penser à jeter, d’ailleurs)
Les boîtes, les sacs, la filière, les tablettes, la bibliothèque
Tout, rempli, déborde le long des planchers
Alors que j’essaie de me souvenir
Où est-ce que je l’ai mise?
La muse. Fuyante.
Elle s’est probablement perdue, embourbée dans une vie qui sembler aller trop vite pour moi
Telle une voiture enlisée dans une charnière
Tout ceci ne m’appartient pas
Les larmes ne se libèrent plus de la même façon
Il faut fermer les yeux, s’étirer le bras et puis
Tout lancer
En espérant que ça touche terre
Qu’un sentiment (quelconque) d’orientation
Fasse surface
Afin de trouver prise dans la boue
Et de repartir