l’âme noire sous la pluie
se nettoie
peu à peu
les couches glissent
graduellement
brunes, grises, marron
révèlent en son centre
et puis un peu sur les bords
des zones où l’air est bon
presque pur
on inspire
les alvéoles se gonflent
la tache cesse de grandir
entoure de ses mots
l’âme, jadis noire, maintenant, grisâtres
tons de gris sur fond noir
ce n’est peut-être pas le carré
de Malévitch
mais cette oeuvre est
mise à nue
frissonnante un peu
les feuilles
secouées
dans les poumons
débarrassés
de taches et autres âcretés
enfin,
l’âme n’est plus
vive
l’âme